Rendu très populaire dans les années 70 et 80, notamment en compétition, le turbocompresseur est pourtant bien plus vieux que cela. Wikipédia nous rappelle que c’est Alfred Büchi, un Suisse, qui dépose le brevet du turbo le 13 novembre 1905. 1905! Depuis, l’organe de suralimentation s’est émancipé et occupe une partie de la baie moteur de très nombreux véhicules, au point qu’il passe souvent inaperçu. Heureusement il existe des véhicules qui mentionnent fièrement la technologie comme synonyme de puissance et performance. Jetons un œil à ceux qui en rajoutent le plus dans Forza Motorsport 7!
Turbo power!!!!
A une époque, avoir un turbo était quelque chose de TRES excitant et même intimidant, aussi bien pour le conducteur que pour les autres. Voyez par exemple la BMW 2002 Turbo. Avec les lettres turbo inscrites à l’envers sur le pare-choc avant, elles avaient pour but de faire transpirer les pauvres conducteurs qui la voyaient débouler dans le rétro… Non, vous n’arriverez pas à la garder derrière celle la! Mais ça ne suffisait pas, la BMW affichait également des décals « turbo » sur les côté, avec les couleurs sportives de la marque et des ailes sacrément élargies. A l’arrière, dernier rappel avant de disparaître à l’horizon. C’était ça le côté mystique du turbo, avant qu’il soit un peu banalisé par les constructeurs et les lois anti-pollution.
Mais tous les constructeurs ne font pas dans la surenchère avec le mot « turbo ». Sur la Dodge OMNI par exemple, pas la moindre mention, et pourtant! Sous le capot, un moteur 4 cylindres 2.3 litres turbo de 158kw (215cv)! Evidemment, aux USA, paradis de la cylindrée, ce n’était pas tres excitant mais le mot apparait tout de même fièrement sur le moteur.
Certains véhicules très connus et presque indissociables de la technologie turbo ne mentionnent rien du tout! Pensez à la Ferrari F40, à la Ford Sierra RS Cosworth, la Jaguar XJ220, Buick GNX ou même la Bugatti Chiron qui en a 4! Des marques comme Ford préfèrent récupérer le terme à leur avantage en indiquant plutôt une marque déposée comme « EcoBoost ».
Et il faut dire qu’avec le temps, l’agencement dans les baies moteur à vu le turbo s’effacer de plus en plus. Il est rare de voir un turbo tel quel, surtout un gros, sous le capot. Les constructeurs préfèrent les cacher et juste mentionner le terme pour donner un peu plus de crédit aux performances du véhicule. Regardez dans les Hyundai ou KIA. TURBO indiqué sur le cache-moteur. Le tour est joué. Même une icone comme la Lancia Delta ne se la raconte pas, le moteur indique « Lancia Turbo 16 Valve » et c’est tout!
Souvent, il faut s’en remettre aux japonais pour incorporer le turbo de manière + dramatique, si ce n’est qu’alphabétiquement! Dans la RX7 FC, l’intercooler « top mount » indique en rouge « ROTARY TURBO ». Une pièce super stylée que tout le monde s’est empressé de remplacer par un front mount plus efficace, comme pour une Sunny GTI-R. Chez Mitsubishi, rapide mention dans l’Evo X et la Galant VR4. Chez Nissan, qui a fortement misé sur le turbo dès les années 80, le mot est affiché sur les moteurs les plus populaires, SR20, RB26 et même l’1.6T de la Juke Nismo… A l’extrême opposé, le Nissan Safari, l’un des rares à afficher fièrement le mot TURBO en gros sur ses panneaux de carrosserie. Il s’agit évidemment d’un diesel.
Et il est temps de revenir vers l’Europe en passant par notre chère France qui a fait des merveilles avec le turbo. Impossible de ne pas mentionner la 205 T16 avec son énorme décals TURBO sur la malle. Dommage que le moteur ne soit pas visible. Autre française fière de sa suralimentation dans Forza, l’Alpine A610 Le Mans! Regardez moi cette énorme mention V6 TURBO, on jurerait que ça ajoute 50cv, juste avec les lettres!!!!!! On associe souvent le turbo à la 205 et au Groupe B mais s’il y a bien une marque qui a su élever la technologie au rang de légende, c’est Porsche.
Pendant bien longtemps, la présence d’un badge TURBO à l’arrière d’une 911 était synonyme d’arme de guerre. Aujourd’hui les choses changent avec le passage de quasiment toute la gamme en turbo… Les 930, 964, 993 ou même 944 ont fièrement porté le sigle turbo à l’arrière en représentant une grosse dose de performance supplémentaire par rapport au reste de la gamme. Désormais c’est le Turbo S qui s’occupe de chapeauter le line-up.
Plus haut, nos cousins scandinaves ne sont pas en reste avec la Volvo 242! Indication sur la calandre, la malle, aileron sport, ailes élargies…Tous les codes de la sportivité façon années 80 sont là! Elle a également été très compétitive en sport méca jusqu’en Nouvelle Zélande!
Mais si je devais choisir le porte-drapeau du Turbo, je devrais revenir en France et pointer le doigt vers la seule, l’unique, la Renault 5 Turbo. TURBO sur la malle. TURBO sur la vitre arrière. TURBO sur les portes. Ailes élargies. Énormes entrées d’air. Aileron intégré au toit. Kit bi-ton. Moteur central. Propulsion. Boite manuelle. Indication TURBO dans l’habitacle. Imbattable. Placez Jean Ragnotti au volant et on connait la suite!!
De nos jours, le turbocompresseur est un sous-produit de la recherche d’économie (même si toujours TRES fun et beaucoup plus économique à modifier) et des lois concernant les émissions de gaz polluants. A cet égard, il est devenu indispensable. De 3 à 12 cylindres, tout le monde utilise le turbo mais sans en être particulièrement fier. Dommage, c’est presque le meilleur ami du pilote.